Un petit bilan sur le chemin parcouru en un an : décevant malgré tous mes efforts. Multiples activités manuelles, longues marches, regroupement avec les mamans, écriture d'un livre bientôt achevé, reprise à mi-temps de mon travail (pas le plus facile avec 26 petits élèves). Malgré tout ça, le corps ne suit plus, le coeur non plus. Je subis en permanence la vue de son père qui se traîne comme un zombie, qui ne fait aucun effort.  Le temps n'aide pas, il forme une boucle et tous les vendredis, je vois mon fils mourir sous mes yeux. Je n'appelle pas ça vivre, ni même survivre, juste faire semblant ce qui est épuisant. Je sais, mes réponses par rapport aux questions posées sur le blog ne font pas basculer la balance vers le positif. Mon état est un peu comme l'Etat: pas prèt de sortir de la crise pourtant je fais des efforts, MOI (contrairement à l'Etat, lol). Mais le manque est trop fort.

Myriam des mamans en deuils.

La vie continue. C'est ce qu'on entend continuellement. Oui, mais dans quelles conditions ? Comment continuer ? A quoi ou qui se raccrocher pour trouver des raisons d'avancer (à défaut de l'envie) quand une famille est brisée , quand le manque est plus fort que tout et s'impose au fil du temps ?

Quelles sont nos motivations pour continuer ?

Ici, chacun peut vider le trop plein de chagrin, de colère, de ... toutes les émotions. Selon nos besoins. On peut se souvenir aussi, tout simplement.